Le superfail qui nous intéresse cette semaine concerne la France et sa capacité à innover, ou plutôt à innover jusqu’au bout. Si internet apparaît aujourd’hui largement dominé par les entreprises américaines, il faut tout de même se rappeler qu’à l’origine, le web était une invention française. Michel Delebarre et Martine Aubry devant un minitel en octobre 1991 : apparu en 1980, le minitel s’est imposé dans les foyers français avant d’être progressivement remplacé par les ordinateurs avec accès à internet.
Les enchères pour l’attribution des premières fréquences 5G sont lancées. L’augmentation du trafic de données qui en découlera pose une question de cohérence, à un moment où la réduction de la consommation énergétique est posée comme un objectif.
Une antenne 5G à Berlin. Certains commentateurs écologistes craignent que l’infrastructure liée à la 5G ait un impact écologique important, en plus de la pollution numérique.• Crédits : Picture alliance – Getty
Premier jour de notre nouvelle série consacrée à une technologie aussi convoitée que controversée : la 5G. Les enchères s’ouvrent ce mardi pour les opérateurs téléphoniques français qui pourront acquérir des fréquences et proposer les premiers services d’ici à la fin de l’année. Un coup d’envoi qui relance le débat entre partisans de la sobriété numérique et promoteurs du progrès technologique, entre « amish » et « innovateurs », pour reprendre les termes d’Emmanuel Macron.
En effet, certains personnes s’inquiètent de la pollution numérique qui pourrait être engendrée par l’augmentation de la circulation des données. Et pour cause : la pollution engendrée par le fonctionnement d’Internet serait responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre aujourd’hui, selon l’Ademe et pourrait s’élever à 7% en 2040 si rien n’est fait, d’après un récent rapport du Sénat. En guise de comparaison, à l’échelle planétaire, l’empreinte environnementale du numérique équivaut à un continent de 2 à 3 fois la taille de la France et à 5 fois le poids du parc automobile français.
Peut-on déployer la 5G sans compromettre la transition écologique ? Pour répondre à nos questions, nous discutons avec Céline Lescop, responsable du programme informatique durable chez Axa membre du groupe de travail sur la sobriété du numérique du Shift Project et Guillaume Mandil, enseignant-chercheur à l’Université Grenoble Alpes qui travaille au laboratoire G-SCOP et dans l’équipe STEEP à l’INRIA sur l’évaluation des impacts environnementaux des technologies et les pistes d’éco-conception pour les réduire.
Les enchères pour l’attribution des premières fréquences 5G sont lancées. L’augmentation du trafic de données qui en découlera pose une question de cohérence, à un moment où la réduction de la consommation énergétique est posée comme un objectif. Une antenne 5G à Berlin. Certains commentateurs écologistes craignent que l’infrastructure liée à la 5G ait un impact écologique important, en plus de la pollution numérique. Une antenne 5G à Berlin.
Révolution ou innovation superflue ? Energivore, dangereuse pour la santé, ou nécessaire à l’amélioration des services publics ? Passage en revue des débats que soulève cette nouvelle technologie. Quels débats sont encore soulevés par la 5G ? Quels débats sont encore soulevés par la 5G ?
Initialement prévues en avril, les enchères débuteront ce 29 septembre. Les opérateurs télécoms vont ainsi se lancer dans la course à l’acquisition de fréquences 5G.
Entre des datacenters alimentés par des centrales à charbon et des smartphones au bon goût d’obsolescence programmée, notre internet virtuel s’ancre dans le réel avec un bilan carbone bien pourrave ! 2 ans après « La pollution du Web » Lénie et Mathieu font le point sur notre consommation et notre pollution numérique. Spoiler : ça s’est pas arrangé… mais alors, pas du tout. Pour vous remonter le moral, une belle surprise vous attend en fin de vidéo !
Les lanceurs d’alerte dénoncent des délits allant à l’encontre de l’intérêt général ou révèlent des scandales, se confrontant ainsi à de puissants intérêts. Nouveau contre-pouvoir, à quels risques sont-ils confrontés ? Comment sont-ils protégés ?
Carte du projet de “nouvelle route de la soie”, Honk Kong, janvier 2016• Crédits : Bobby YipMaxppp
Le président chinois Xi Jinping a lancé en 2013 un grand projet d’infrastructures destiné à relier la Chine à l’Europe, par terre et par mer. Cette “nouvelle route de la soie” est-elle aussi un projet numérique ? Qu’en est-il de la censure qu’exerce le gouvernement chinois sur Internet ?
Le sociologue Dominique Cardon publie un ouvrage pédagogique sur la culture numérique, c’est d’ailleurs le titre de l’ouvrage. Un livre abordable pour tout le monde et qui pose la question des enjeux d’avoir cette culture qui échappe à bon nombre d’entre nous.
Sébastien Dupont est expert en sécurité numérique, il publie chez Flammarion un ouvrage au ton original sobrement intitulé “vous êtes fous d’aller sur internet” Couverture du livre de Sébastien Dupont, Flammarion, 2019
Quand on pense au Web, on imagine généralement nos sites préférés: Facebook, Instagram, Youtube, notre service de mail, des sites d’e-commerce que nous aimons fréquenter… Et, souvent, on pense que le Web est synonyme d’Internet, un autre mot utilisé pour désigner toutes ces activités en ligne. Pourtant, les deux termes désignent deux choses très différentes.
L’Arpanet aurait eu 50 ans cette année. Le premier “réseau à transfert de paquets”, développé par l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense américaine (la DARPA), a crée tous les protocoles qui ont permis la naissance de son héritier : internet.
Capture d’écran du générique de la série Halt and Catch Fire, qui prend place lors des balbutiements d’Internet.• Crédits : AMC
Le 29 octobre 1969, il y a maintenant 50 ans, le réseau Arpanet effectuait sa première communication. Les trois dernières lettres de ce premier message, le simple mot “login”, mettent plusieurs heures avant de parvenir à destination mais qu’importe, le Advanced Research Projects Agency Network, ou ARPAnet, a rempli sa première mission : des paquets de donnée ont transité avec succès entre l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l’Institut de recherche de Stanford. L’ancêtre d’internet (qui n’est donc pas le minitel) est né ! Et il s’agit d’une collaboration entre militaires et universitaires. ….