Jason Allen a raflé la première place d’un concours d’art avec une illustration d’un genre spécial, puisqu’elle est l’œuvre de l’intelligence artificielle Midjourney. Un résultat qui exaspère des internautes, à l’inverse du gagnant, enjoué malgré les critiques.
Le 29 août 2022, une toile a remporté un premier prix à la Foire d’État du Colorado. Intitulée “Théâtre d’opéra spatial” (en français dans le texte), elle a été créée à l’aide d’un logiciel d’intelligence artificielle. “Le dessous des images” analyse les enjeux qui entourent la création de cette oeuvre en compagnie de son auteur, Jason Allen, et de l’historien de l’art Paul Ardenne.
A mesure qu’elle se déploie dans tous les secteurs, l’intelligence artificielle pose de graves et inédites questions éthiques. Algorithmes simplistes, erreurs statistiques en série, reproduction d’inégalités sociales…, les risques sont à la mesure des promesses de cette technologie : gigantesques.
Faut-il moraliser l’intelligence artificielle ? Le cerveau d’un robot peut-il être éthique ? Et si oui, comment ? Voici quelques éléments pour mieux comprendre et alimenter la discussion.
A mesure qu’elle se déploie dans tous les secteurs, l’intelligence artificielle pose de graves et inédites questions éthiques. Algorithmes simplistes, erreurs statistiques en série, reproduction d’inégalités sociales…, les risques sont à la mesure des promesses de cette technologie : gigantesques.
Faut-il moraliser l’intelligence artificielle ? Le cerveau d’un robot peut-il être éthique ? Et si oui, comment ? Voici quelques éléments pour mieux comprendre et alimenter la discussion.
Une intelligence artificielle ou IA, peut faire plein de choses, mais concrètement comment une IA fonctionne-t-elle ? Découvrez à travers l’exemple du jeu de stratégie, le Go, comment une intelligence artificielle peut être programmée pour jouer à ce jeu aux milliards de configurations différentes. Machine learning, deep learning et apprentissage par renforcement n’auront plus de secrets pour vous !
L’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans nos vies. Les possibilités semblent infinies mais les ratés et les risques de dérive sont bien réels. Décryptage.
Les premières machines pensantes apparaissent dans les histoires de science-fiction dès les années 1920. En 1950, c’est au tour des scientifiques d’imaginer des machines pensantes. Le mathématicien britannique, Alan Turing, publie un article intitulé « l’ordinateur et l’intelligence », dans lequel il décrit comment savoir si une machine s’approche d’une intelligence humaine. Il appelle cette méthode « le jeu de l’imitation », plus connu aujourd’hui sous le nom de test de Turing. Voilà les prémices de l’intelligence artificielle ! Depuis, les recherches sur l’IA ont connu successivement des périodes d’essor et de gel.
Dans les années 80, les investissements sur le développement de l’intelligence artificielle reprennent. Au cours de la dernière décennie, l’intelligence artificielle prend un nouveau tournant ! La puissance de calcul des ordinateurs, la capacité de stockage et l’accumulation des données augmentent de façon extraordinaire. Les améliorations techniques développent ainsi la performance des algorithmes. C’est l’ère du deep learning. Aujourd’hui, le champ des applications de l’IA est immense, mais les questions éthiques évoquées, dès les années 1970, sont plus que jamais d’actualité et doivent nous faire réfléchir au statut des futures IA. Découvrez en animation-vidéo les principaux faits marquants associés au développement des IA au fil du temps.
L’intelligence artificielle (ou IA) est une technique qui permet aussi bien à un robot qu’à une voiture, un moteur de recherche ou même à un téléphone d’exécuter des tâches habituellement réalisées par les humains.
L’intelligence artificielle existe grâce à des systèmes informatiques qui eux-mêmes fonctionnent à l’aide d’algorithmes. Un programme doté d’une IA peut par exemple réussir à analyser et identifier des visages. Découvrez en animation-vidéo ce qu’est une intelligence artificielle et la définition d’un algorithme.
Derrière nos écrans de fumée (The Social Dilemma) , (documentaire sorti sur Netflix le 9 septembre, met en garde contre les dérives de ces algorithmes qui cherchent, avec chaque jour un peu plus d’efficacité, à nous maintenir « engagés » sur Facebook, YouTube, Instagram ou Twitter. Polarisation des débats, bulles de filtres qui nous mettent uniquement en relation avec des gens qui pensent comme nous, addiction, prime à la désinformation, dépression, le documentaire balaye largement les problèmes causés, plus ou moins directement, par « l’algorithmisation » croissante de nos vies.
Les données collectées ne posent pas de problème
Nous brandissons souvent le spectre des données, ces données personnelles que toutes collectent auprès de ces entreprises pour les vendre à un prix plus élevé. Derrière nos écrans de fumée pousse l’analyse beaucoup plus loin. Le problème n’est pas seulement les données, mais le comportement de l’utilisateur. Il est rappelé que si nous ne payons pas pour un produit, alors, c’est que nous sommes le produit. Et si nous constatons une «dérive» de l’usage sur quelques années, c’est parce que cela fait partie intégrante des stratégies de ces entreprises.
Hypocrisie du processus
Un joli paradoxe est Derrière nos écrans de fumée projetés sur Netflix, qui utilise exactement cela pour faire des recommandations aux abonnés. Le comble de la tartuferie apparaît à la fin du documentaire, lorsque le réalisateur invite le public à visiter son site Internet. Parmi les actions recommandées à éviter, les téléspectateurs sont encouragés à faire de la publicité pour des documentaires… sur les réseaux sociaux. On sera sensible à l’ironie, ou l’hypocrisie, du procédé.
Des révélations qui sont à relativiser
Que ce soit la polarisation du débat chez nous sur l’augmentation exponentielle des hospitalisations pour automutilation, ou chez les adolescentes américaines, tout est de la faute des réseaux sociaux? La réalité est un peu plus compliquée et manque de point de référence et de contexte historique.
Réponse de Facebook
Facebook décompose point par point les sept domaines qu’il estime que le film déforme : la soi-disant dépendance aux réseaux sociaux, la présentation des utilisateurs comme étant le produit ultime, la manière dont Facebook déploie ses algorithmes, la collecte de données, la polarisation politique, l’intégrité des élections et la désinformation.